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Voilà près de 30 ans que Louis Treserras peint des portraits et des nus. Se définissant comme un autodidacte, Louis Treserras est un peintre de son temps.

«Je cherche à transmettre des émotions, pas forcément à raconter des histoires». Son pinceau évoque la douceur et le velouté des chairs, les jeux de lumière sur la peau. Les œuvres de Louis Treserras sont avant tout l’expression d’un monde intérieur. Ce dont il veut nous parler à travers sa peinture, c’est de vulnérabilité, de vérité et de ressenti. «On se reconnaît tous, dénudés; on est fragile, on est vulnérable. Il n’y a plus de carapace, on peut commencer à sentir les choses.». La facture de TRESERRAS, pourtant ancrée dans des techniques picturales d’un autre siècle, est résolument contemporaine.

«C’était il y a quelques semaines, deux mois, tout au plus. Je me souviens très précisément de chaque détail, du temps qu’il faisait, de l’heure… Ce jour-là, le gris avait pris possession de Toulouse. Des pavés aux murs, des visages au ciel, un voile terne plombait la ville… En entrant dans la galerie, une sensation étrange et inédite m’étreignait. On m’observait. Quelqu’un m’observait. Dès le seuil de la porte passé, j’avais senti sur moi des yeux se poser et ne plus me lâcher. Ce n’était pas ceux de la maîtresse des lieux, qui comme à son habitude me faisait part de ses derniers coups de cœur artistiques. C’était une jeune femme qui m’observait, me fixant intensément. Un visage diaphane, une belle chevelure rousse dont quelques mèches rebelles flottaient au vent et ces yeux clairs… Je me souviens surtout de l’intensité de son regard. Rarement un portrait m’avait à ce point touché, ému mais aussi déconcerté. Jamais une peinture ne m’avait paru aussi réelle, palpable et présente. Depuis, je suis comme envouté. Impossible d’oublier notre « rencontre » et la belle rousse au regard effronté n’en finit plus de me hanter…» J. G.