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Daniel Uytterhaeghe, dit Duytter de son nom d’artiste, est un peintre lillois, né en 1963.

Ici commence une belle pérégrination sur les sentiers de l’intime et du temps figé… Ici s’ouvre une parenthèse enchantée qui nous extirpe du fade quotidien pour nous proposer une relecture rayonnante de nos réalités.

Il y a tout d’abord les ambiances de cafés populaires, et de bars de quartiers. Un sujet de prédilection cher à Duytter qui sait croquer comme nul autre des moments ordinaires où tout pourtant semble déjà merveilleux. Tout le talent du peintre est ici: avoir cette capacité rare à saisir le temps qui passe pour le figer et mieux le magnifier. Les atmosphères sont sublimes, les lumières vibrantes de réalisme et on n’éprouve aucune peine à se transporter à son tour sur le skaï d’une banquette, au zinc d’un bar imaginaire pour évoluer au beau milieu des personnages.

Les volutes du café fraichement moulu, les arômes d’un whisky, l’odeur si caractéristique d’un journal ouvert sur une table… Tout remonte, tout est là, réel et puissant.

Quand il quitte les cafés, l’artiste creuse encore plus profond le sillon de l’intime avec ses scènes feutrées où une fois encore le temps se suspend. La douceur et l’authenticité sont palpables et la peinture de Duytter  donne à sonder les âmes avec une grâce rare. Le plus souvent, ce sont des femmes que l’on découvre. Pensives, posées, elles lisent, se perdent dans leurs songes, semblent en retrait, à l’abri des tumultes du Monde… Elle sont belles, indépendantes, « penseuses » et émouvantes, baignées dans la lumière douce d’un artiste sensible qui peint l’amour avec un grand A.